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Des terres pas d’hypers : partout en France…

Des terres, pas d’hypers ! Le 11 juin 2016, partout en France :

Stop à la prolifération des projets commerciaux inutiles et imposés !

 

Le Collectif Pour le Triangle de Gonesse (Ile de France), SPLF 45 (St Jean de Braye, près d’Orléans), le collectif Oxygène (Saint-Clément-de-Rivière près de Montpellier), Nos champs pas d’Auchan (Fleury-sur-Orne près de Caen), dénoncent les atteintes sociales, économiques et environnementales que d’immenses centres commerciaux et récréatifs font subir au territoire partout en France. Ils appellent tous ceux qui s’opposent à ces projets désastreux à exiger que soit mis un terme à ce développement commercial aberrant, et à demander un changement de la législation[1] pour que puissent se réaliser des aménagements réellement conçus pour l’intérêt des citoyens.

La position dominante de la grande distribution crée la surabondance d’une offre commerciale[2] de qualité généralement médiocre, qui pèse sur les revenus des producteurs et entraîne faillites, fermetures, développement de friches commerciales. Le commerce de proximité, le commerce indépendant non franchisé, la vitalité des centres villes sont  partout menacés.

 

Situés en périphérie des villes ou sur le littoral, ces projets commerciaux entrainent une artificialisation galopante et irréversible d’espaces naturels ou à fort potentiel agronomique. Cet impact dévastateur participe à la perte de la biodiversité, de la qualité des paysages et diminue fortement le foncier mobilisable pour des projets agricoles et alimentaires diversifiés adaptés aux besoins des citoyens. Leur surface augmente de 3% par an, bien plus vite que celles dédiées à l’habitat, à l’industrie,etc.

 

Avec ces implantations se développe un système logistique basé sur la construction d’énormes plateformes de concentration des produits, elles même fortement prédatrices de terres agricoles. Plateformes et commerces attirent des transporteurs et une clientèle motorisée sur de vastes zones de chalandise, ce qui nécessite l’aménagement de nouveaux accès routiers et d’immenses parkings, ce qui contribue à l’augmentation des émissions de C02, en contradiction avec les engagements pris lors la COP 21.

 

Investisseurs et élus justifient ces projets par la promesse de créations d’emplois, à grand renfort de chiffres fluctuants, selon des modes de calcul contestables. Or les emplois détruits par la disparition des concurrents et par les économies d’échelle propres à un modèle qui pratique le dumping social depuis la production jusqu’à la vente en passant par le transport, ne sont jamais comptabilisés.

Les investisseurs font valoir des retombées fiscales pour des collectivités soumises aux restrictions budgétaires. Celles-ci sont incitées, pour augmenter leurs ressources, à favoriser la création ou l’extension de surfaces commerciales. Or ces collectivités participent aux aménagements, transports en commun et infrastructures routières nécessaires à ces implantations. Elles doivent aussi prendre à leur charge la réhabilitation de friches qui défigurent le paysage.

Nombre d’investisseurs, au plan national, organisent des circuits complexes drainant les profits ainsi réalisés vers des places permettant d’échapper à la fiscalité des pays dans lesquels ils vendent leurs marchandises. Les égoïsmes des collectivités territoriales viennent conforter la position des champions de l’évasion ou optimisation fiscale, souvent au mépris des promesses vertueuses des élus.

On sait pourtant que la fréquentation des commerces de proximité permet de développer des modes de déplacements non polluants, et ménage la vie des centres villes. La préservation des terres nourricières permet d’assurer une production de qualité ainsi que la viabilité économique de nouvelles installations agricoles. Le commerce de proximité et une agriculture respectueuse de l’environnement sont créateurs d’emplois durables, favorisent le maintien du tissu social, la santé des citoyens et leur sécurité alimentaire.

 

Des terres, pas d’hypers, regroupant les collectifs des territoires de Gonesse, Orléans, Montpellier, Caen, appelle tous ceux qui s’opposent à ces projets à une action concertée et simultanée le 11 juin 2016. Soyons nombreux à nous faire entendre pour exiger l’abandon de ces grands projets commerciaux inutiles, coûteux, et destructeurs!

 

Contacter les collectifs réunis dans Des terres pas d’hypers

 

CPTG, Collectif Pour le Triangle de Gonesse (Ile de France)

Site : http://nonaeuropacity.com/

Courriel : cptg@nonaeuropacity.com

SPLF45, collectif pour un Site Préservé entre Loire et Forêt (Orléans)

Site : http://splf45.blogspot.fr

Courriel : contact@splf45.fr

Oxygène (Montpellier)

Site : http://collectif-oxygene.fr

Courriel : collectifoxygene34@gmail.com

Nos champs pas d’Auchan (Caen)

Site : http://www.noschampspasdauchan.org

Courriel : noschampspasdauchan@mailoo.org

 

[1] La loi LME relève de 300 à 1000 m2 le seuil au- delà duquel une autorisation administrative est nécessaire pour ouvrir ou agrandir de nouvelles surfaces de vente et la loi Pinel exclue les recours des associations environnementales.

[2] Étude de l’Assemblée des Communautés de France, Urbanisme commercial, juillet 2012. http://www.adcf.org/5-327-Contenu-article.php?num_article=1166&num_thematique=12Affiche 11 juin des terres pas d’hypers!

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